Menu
Libération

La Syrie comblée par le voyage d'Hafez el-Assad. Jospin a réaffirmé la souveraineté du pays sur le Golan.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 juillet 1998 à 6h19

La presse officielle syrienne était déjà enthousiaste avant le

départ du président syrien Hafez el-Assad pour la France. Au lendemain de son retour à Damas, samedi, elle est dithyrambique. Pour le quotidien gouvernemental Techrine, «cette visite est entrée dans l'histoire». Pour al-Baas, organe du parti unique au pouvoir, «elle a remporté un beau succès et ses résultats apparaîtront bientôt». Ce même journal crédite même Jacques Chirac de la capacité à «jouer un rôle essentiel dans la réalisation d'un équilibre qui manque» au processus de paix.

C'est vrai qu'à Damas on a de bonnes raisons d'être satisfait du voyage du président syrien, le premier dans un Etat occidental depuis vingt-deux ans. La chaleur de l'accueil, tant de la part du président français que de son Premier ministre, en est une. La réaffirmation par Paris des grands principes de la politique syrienne ­ «l'échange de la terre contre la paix» qui fonde «depuis toujours la position de la France», comme l'a dit Jacques Chirac, «la souveraineté pleine et entière de la Syrie sur le Golan», affirmée par Lionel Jospin, les références à la conférence de Madrid" ­ en est une autre. La mise en place d'un «partenariat stratégique» entre les deux pays pour faire redémarrer un processus de paix à l'agonie en est une troisième. Une dernière bonne raison, la plus importante: à l'heure où Israël évoque publiquement la question d'un retrait unilatéral du Sud-Liban, la Syrie et la France sont globalement d'accord sur la lecture