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Libération

Week-end sanglant en Algérie. Plus de cinquante personnes ont été tuées en trois jours.

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publié le 20 juillet 1998 à 6h16

A elle seule, la lecture des quotidiens algériens des derniers jours

­ pas moins de deux à trois pages consacrées aux différents actes de «terrorisme» qui ont ensanglanté le week-end ­ donne la mesure du énième embrasement que connaît le pays. En effet, les premiers attentats aveugles sur des plages depuis le début des affrontements en 1992, une attaque de caserne et un massacre dans la région de Médéa ont fait plus de cinquante morts entre vendredi et dimanche.

Samedi, plus de quinze soldats ont été tués et vingt blessés lors d'une attaque nocturne dans le sud-ouest algérien. Selon le quotidien El Acil, un groupe armé islamiste a attaqué vers 2 heures du matin une caserne à Attatfa dans la commune de Sidi Abdelkader, dans les montagnes de Chlef, à 200 km d'Alger, près des monts de l'Ouarsenis. Les assaillants, dont le journal ne précise pas le nombre, auraient jeté des engins explosifs dans la caserne avant d'ouvrir le feu sur les soldats. Toujours selon El Acil, qui attribue l'attaque à la phalange «al-Ahouel» (la Terreur) des GIA, qui serait implantée dans l'Ouarsenis, trois agresseurs ont été tués dans un court accrochage, tandis que leurs complices réussissaient à prendre la fuite.

L'armée visée. Plusieurs attaques de casernes et embuscades ont été menées au cours des derniers mois contre l'armée. Certaines ont été rendues publiques, dont celle où vingt-sept soldats ont été tués en février dans une embuscade à Boghni, en Kabylie. D'autres, pourtant de notoriété publique, n