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Libération

Chaud et froid sur le processus de paix. Arafat est pessimiste mais les pourparlers pourraient reprendre.

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publié le 23 juillet 1998 à 6h29

Jérusalem, intérim.

Les pourparlers de paix ne tiennent qu'à un fil. Réclamée par le secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright, la reprise depuis vingt-quatre heures des négociations bilatérales entre Palestiniens et Israéliens semble pour le moins menacée. Alors que Yasser Arafat annonçait en milieu de journée que les discussions «étaient terminées», la télévision publique israélienne entretenait l'espoir dans la soirée en annonçant que les deux parties avaient accepté de poursuivre leurs négociations à l'initiative du prince héritier jordanien Hassan ibn Talal.

L'atmosphère est en tout cas des plus tendues, et cela malgré la rencontre largement médiatisée entre Yitzhak Mordechaï, ministre israélien de la Défense, considéré comme un modéré, et Abou Mazen, le bras droit d'Arafat, à qui avait été laissée la lourde tâche de mener les négociations. Les Palestiniens n'avaient ainsi accepté une reprise des pourparlers qu'à condition que la proposition américaine d'un retrait de 13% en Cisjordanie occupée ne soit pas remise en cause. Las! Après plus de trois heures de discussions, les Israéliens n'entendaient pas se prononcer sur l'ampleur d'un hypothétique redéploiement. De son côté, Arafat affichait son pessimisme. «Jusqu'à maintenant, assurait le président palestinien, toutes ces réunions n'ont donné aucun résultat et les Israéliens n'ont apporté aucune idée nouvelle.» Selon Yasser Arafat, le Premier ministre israélien Netanyahou, en acceptant une reprise des pourparlers, ch