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Libération

Phnom Penh vibre au son de la campagne. Avant les législatives de dimanche au Cambodge, les partis mobilisent leurs troupes.

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publié le 25 juillet 1998 à 6h36

Phnom Penh, envoyé spécial.

Pour le dernier jour de campagne électorale, les partis en lice au scrutin de dimanche ont tenu à marquer l'événement à Phnom Penh. Hier, dès 8 heures du matin, des dizaines de camions remplis de militants et des marées de motocyclettes ont formé des cortèges de plusieurs kilomètres dans la capitale cambodgienne.

De mémoire de Phnompenhois, la place du marché central n'aura jamais été aussi embouteillée. Le Funcinpec, parti d'opposition du prince Norodom Ranariddh, l'ancien co-Premier ministre déposé en juillet 1997 par son rival Hun Sen du Parti du peuple (PPC, ex-communiste), a mobilisé trois cents camions et pas moins de dix mille militants. «Nous allons tous voter», hurlent les partisans royalistes. Le PPC, le parti au pouvoir, a également rassemblé des dizaines de milliers de sympathisants, principalement des paysans que l'ancien Parti communiste a ramenés dans Phnom Penh. Dans l'après-midi, c'était au tour du parti de Sam Rainsy, ancien ministre des Finances reconverti aujourd'hui dans l'opposition libérale-démocrate, de former un long cortège entre le Parlement et la pagode Botum. Moins fortuné, ce mouvement n'a aligné que quarante voitures et six cents motocyclettes. Campagne relativement calme. Une effervescence à l'image d'élections qui sont les premières organisées par le Cambodge depuis trente ans. Dans le ton des défilés et meetings pacifiques, la campagne électorale a été, à la surprise des observateurs, relativement calme, comparée