«C'est une victoire de la patience», a déclaré l'homme fort du
Cambodge, le co-Premier ministre Hun Sen, en parlant des élections générales qui ont eu lieu dimanche 26 juillet au Cambodge. Le leader du Parti du peuple (PPC), l'ancien Parti communiste au pouvoir au Cambodge depuis 1979, a aussi le don de faire patienter le peuple cambodgien. Hier soir, à Phnom Penh, alors que des résultats donnant au PPC une victoire écrasante circulaient déjà dans la ville parmi les diplomates et les observateurs internationaux, le Comité national électoral, l'organisme mis en place par le pouvoir pour organiser le scrutin, a préféré reporter cette annonce à aujourd'hui. Les chiffres, encore non confirmés, donnaient au PPC 62 sièges de députés sur 122 à l'Assemblée nationale.
Le Funcinpec, le parti d'opposition du prince Norodom Ranariddh, remportait 44 sièges, et le parti de Sam Rainsy, un ancien ministre des Finances reconverti dans l'opposition libérale-démocrate, 12 sièges. Les premiers résultats, du moins des estimations, devaient être rendus publics à 19 heures, mais la conférence de presse du Comité national électoral a été reportée à plusieurs reprises. Finalement, deux heures plus tard, un responsable du comité s'est excusé, expliquant que les télécopies provenant des provinces et contenant des résultats partiels étaient illisibles" De l'avis des observateurs politiques, le comité aurait reçu des consignes du pouvoir de retarder l'annonce brutale d'une victoire du PPC. Elle aurait pu