Washington, de notre correspondant.
Monica Lewinsky est de retour. Et la Maison Blanche tremble. La jeune femme jouait à la femme invisible et muette depuis que Bill Clinton a été accusé, il y a six mois, d'avoir entretenu avec elle une liaison sexuelle en 1996, alors qu'elle était stagiaire à la Maison Blanche. Lundi, on a appris qu'elle avait rencontré pendant plusieurs heures à New York des enquêteurs du procureur spécial Kenneth Starr. Celui-ci cherche à établir si le Président des Etats-Unis a commis un parjure quand il a affirmé sous serment (le 17 janvier lors de sa déposition dans le cadre de la plainte en harcèlement sexuel déposée contre lui par Paula Jones) ne pas avoir eu de relations sexuelles avec elle. Et, surtout, s'il a poussé Monica à mentir à la justice, en la «plaçant» dans un emploi qu'elle convoitait. Monica a, selon les fuites qui continuent d'alimenter les médias américains, confirmé aux enquêteurs qu'elle a bien eu des rapports sexuels avec le chef de l'Etat - contrairement à ce qu'elle avait précédemment affirmé sous serment. Selon la chaîne de télévision CNN, la jeune femme aurait obtenu du procureur Starr une promesse d'immunité en échange de son témoignage. Cette mesure lui garantit de ne pas être poursuivie pour les faits qu'elle rapportera.
Proche dénouement. Soudain, la Maison Blanche est de nouveau en état de siège. Les défenses du camp clintonien s'effondrent sur tous les fronts, et les experts prédisent que le dénouement de la saga «Bill and