Washington, de notre correspondant.
«Elle a dit que», «il a dit que». Les Américains sont de nouveau obligés depuis lundi de suivre la saga de Bill et Monica, qui a envahi leurs écrans de télévision et les pages de leurs journaux. Les «experts» spéculent à l'infini sur les conséquences qu'auront pour Bill Clinton les aveux de Monica Lewinsky, dont les avocats ont confirmé lundi qu'elle «témoignera de manière complète et exacte» devant le grand jury du procureur spécial Kenneth Starr. En échange de quoi, ce dernier lui a garanti une immunité totale contre toutes les poursuites qui auraient pu être engagées. Elle aurait commis un parjure en janvier, quand elle avait affirmé sous serment ne pas avoir eu de rapports sexuels avec Clinton. Starr a également accordé l'immunité complète à Marcia Lewis, la mère de Monica. La seule réaction du Président, rapportée par son porte-parole, a été de se féliciter que Monica «s'en soit sortie». Mais il est à présent seul dans la ligne de mire du procureur, qui entend prouver que Bill Clinton a non seulement commis un parjure (en niant lui aussi toute relation avec Monica), mais qu'il a également cherché à étouffer le scandale en l'incitant à mentir à la justice. Nul ne sait pour l'heure ce que l'ex-stagiaire à la Maison Blanche va raconter au grand jury. Mais, selon le New York Times, qui citait mardi un de ses avocats, elle va non seulement reconnaître qu'elle a bien eu une liaison avec le beau Bill, mais que «le Président a discuté avec