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Libération

Les «Gay Games» traversent l'océan. A Amsterdam, une première européenne pour les Jeux sportifs homosexuels.

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publié le 3 août 1998 à 8h45

Amsterdam de notre correspondante

Sous le regard expert du jury, un couple danse en costume exotique dans une salle de sport au sud d'Amsterdam: un couple d'hommes qui participe à l'épreuve de danse latino-américaine des Gay Games, ouverts en grande pompe samedi soir dans la capitale néerlandaise.

Sponsors importants. C'est la première fois que ces Jeux sportifs pour homosexuels se tiennent en Europe. Lors de la première édition, à San Francisco en 1982, 1 500 sportifs avaient participé. Ces cinquièmes Gay Games ont attiré près de 15 000 participants et 200 000 spectateurs. Le nombre des sponsors n'a, lui aussi, jamais été aussi important: des groupes comme KLM et Kodak n'ont pas hésité à s'afficher. La municipalité d'Amsterdam, seule ville européenne candidate, a soutenu les Games à fond, et même l'UE a subventionné, pour la première fois, un événement homo. Seule ombre, le limogeage, hier, du directeur des Jeux, Marc Janssens, pour gestion catastrophique" Après l'Amérique du Nord, l'Europe est le continent le plus représenté, avec en tête les Pays-Bas et l'Allemagne (2 000 athlètes chacun). La France a envoyé un contingent de 300 personnes, l'Espagne seulement 25" Mais ce qui satisfait surtout les organisateurs, c'est la présence de 75 sportifs venus de pays qui n'avaient jamais participé jusqu'ici et où l'homosexualité est méprisée, si ce n'est réprimée, comme la Roumanie ou certains pays d'Afrique ou d'Asie. «Ces personnes prennent un risque en participant, mais elles le f