Stockholm de notre correspondant
La disparition de plusieurs jeunes Kurdes d'un camp d'été en Suède n'en finit pas de provoquer des remous. Selon la police suédoise, ce camp situé dans le Värmland, aurait en fait été organisé par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) afin de recruter de nouvelles forces pour son combat contre les autorités turques. Dix-sept jeunes, parmi lesquels certains mineurs de 14 ou 15 ans, ont ainsi été conduits discrètement hors de Suède il y a plusieurs semaines, sans que les parents soient au courant. Fait rare, c'est suite aux plaintes déposées par les parents de trois d'entre eux auprès de la police que l'affaire a été lancée. Il a fallu plusieurs jours et la mobilisation d'Interpol pour que leur trace soit retrouvée en Allemagne, dans un camp du PKK où se poursuit toujours une formation idéologique de huit semaines. Trois des plus jeunes sont maintenant revenus en Suède, demandant pardon à leurs parents pour cette «escapade», mais assurent ne rien avoir à faire avec le PKK. «Nous n'avons fait que rencontrer d'autres jeunes Kurdes», a raconté l'un d'eux à son retour.
La situation des autres jeunes paraît plus incertaine. La mère de l'un d'entre eux aurait reçu il y a quelques jours un appel téléphonique d'un membre du PKK lui disant qu'elle ne devait pas compter revoir sa fille. Les jeunesses sociales-démocrates suédoises (SSU), coorganisatrices du camp, ont fait leur mea-culpa, affirmant ignorer que le PKK était partie prenante dans l'affa