New York de notre correspondant
Et maintenant? Quatre ans après le début de son enquête censée démêler l'écheveau des investissements immobiliers de Bill et Hillary Clinton dans l'Arkansas et après avoir dépensé comme la Maison Blanche ne se prive jamais de le rappeler quelque 40 millions de dollars d'argent public, Kenneth Starr a obtenu ce qu'il voulait: Monica Lewinsky aurait finalement admis, comme le dit joliment CNN, «une relation sexuelle d'un certain type avec le Président». Pas plus que la majorité des Américains, les 23 jurés de la chambre d'accusation qui ont, depuis le début de l'année, dû écouter le récit à huis clos de 70 témoins plus ou moins directs de cette affaire et avaient déjà entendu les cassettes enregistrées des confidences de Monica Lewinsky à son «amie» Linda Tripp n'ont probablement été surpris par cette révélation. Mais le niveau de détail et les descriptions fournies par l'ancienne stagiaire leur ont probablement apporté quelques lumières supplémentaires, voire un chapitre nouveau à leurs manuels d'éducation sexuelle.
Entente implicite. Mais que peut faire Kenneth Starr de cette déposition? Malheureusement pour le procureur, Monica aurait affirmé au jury ne pas avoir reçu d'instructions de Clinton lui demandant de mentir dans l'affaire Paula Jones. Cette déclaration affaiblit l'accusation la plus grave portée contre le Président. Pour le reste, la durée supposée de cette liaison dix-huit mois et le nombre de ces «rencontres sexuelles» «u