New York de notre correspondant
Deux millions de dollars pour toute information pouvant conduire à l'arrestation «des lâches qui ont commis ces actes»: pour découvrir les coupables du double attentat antiaméricain de vendredi, la secrétaire d'Etat Madeleine Albright a eu recours, hier, aux bonnes vieilles méthodes du Far West. Un signe de la difficulté de l'enquête qui s'annonce.
Hier, l'espoir d'une première percée dans l'enquête a vite été tempéré par les officiels américains. Susan Rice, le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines, a certes confirmé que «trois groupes de suspects» ont été arrêtés en Tanzanie, comme l'avaient annoncé auparavant les autorités tanzaniennes, mais a mis en garde contre le fait d'accorder une importance exagérée à cette annonce. La police tanzanienne a révélé l'arrestation de l'un de ces suspects non loin de la frontière entre la Tanzanie et le Kenya, où il tentait de se rendre après l'attentat. Mais ni les noms, ni les nationalités (certaines informations font état de Soudanais et d'Irakiens), ni le nombre de personnes arrêtées n'ont été rendus publics.
Trois jours après le double attentat qui, au dernier décompte hier, a fait au moins 210 morts (dont 12 Américains) et 5 000 blessés au Kenya et en Tanzanie, les premiers éléments ont commencé à filtrer sur les dernières minutes ayant précédé les explosions. D'après le Washington Post, le véhicule qui contenait la bombe ayant explosé à Nairobi une charge évaluée à 300 kilos enviro