New York de notre correspondant
Les banques suisses ont finalement cédé. Pour mettre un terme à une série d'actions en justice intentées contre eux aux Etats-Unis par des survivants de l'Holocauste et plusieurs organisations juives, l'Union des banques suisses (UBS) et le Crédit suisse ont accepté, mercredi, de verser la somme totale de 1,25 milliard de dollars (7,5 milliards de francs) sur trois ans aux plaignants. «Ce n'est pas d'un acte charitable qu'il s'agit. Mon père a déposé cet argent, c'est mon argent»: Estelle Sapir, aujourd'hui une New-Yorkaise âgée de 73 ans, est la fille d'un banquier polonais. Arrêté par la police française dans la région de Perpignan alors qu'il tentait de gagner l'Espagne après avoir tenté vainement de se rendre en Suisse, son père est mort en déportation en 1943. Lors de l'annonce, mercredi soir à New York, d'un accord entre les banques suisses et les avocats représentant les familles de victimes de l'Holocauste et des organisations juives, elle avait pris place aux côtés du sénateur de New York, Alphonse d'Amato, président de la commission bancaire du Sénat et l'un des principaux artisans de l'accord.
D'après un communiqué du Crédit suisse et de l'UBS, l'accord porte sur «l'ensemble des plaintes liées à l'Holocauste», c'est-à-dire celles contre la Banque nationale suisse (BNS) et le gouvernement de Berne, bien que tous deux n'aient officiellement pas participé aux négociations, et celles contre l'industrie suisse. Un avocat des plaignants a c