Le Pakistan a confirmé hier qu'il avait expulsé vers le Kenya un
suspect pour qu'il y soit interrogé sur son rôle possible dans les attentats perpétrés le 7 août contre les ambassades américaines de Nairobi, au Kenya, et de Dar es-Salam, en Tanzanie. L'homme, un ressortissant d'un pays arabe âgé de 32 ans, a été arrêté à l'aéroport de Karachi à son arrivée de Nairobi. Les autorités pakistanaises pensent qu'un second suspect se cache quelque part au Pakistan et qu'un troisième se trouverait en Afghanistan. Selon le Glasgow Herald, ce dernier aurait quitté le Kenya trois jours avant l'explosion. La destination des trois suspects, l'Afghanistan, confirmerait, selon le quotidien britannique, les soupçons selon lesquels le millionnaire terroriste saoudien, Oussama ben Laden, serait lié aux attentats. Par ailleurs, le Conseil national de la résistance iranienne (opposition armée à Téhéran) a affirmé hier dans un communiqué que l'Iran avait formé en 1995 une organisation clandestine au Soudan sous le nom de «Corps de l'Islam» où seraient entraînés «des ressortissants de divers pays d'Afrique, dont la Tanzanie et le Kenya». L'ancien président Rafsandjani a qualifié ces accusations de «mensonges».
Les autorités tanzaniennes ont relâché samedi dix des douze suspects arrêtés après l'attentat. Les deux restants ne sont pas soupçonnés d'avoir posé la bombe, affirme la police, mais pourraient aider par leur témoignage à la progression de l'enquête. La secrétaire d'Etat américaine, Madelein