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Libération

Le Président témoigne aujourd'hui sur l'affaire Lewinsky. Clinton: suspense... Washington bruit de mille scénarios, dont celui d'un demi-aveu.

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publié le 17 août 1998 à 7h51

New York de notre correspondant.

Hier, à la veille de la déposition de Bill Clinton dans l'affaire Monica Lewinsky, personne officiellement ne savait ce que dirait le Président sur la nature exacte de sa «relation» avec l'ancienne stagiaire de la Maison Blanche. A en croire les médias américains, qui préparaient pour aujourd'hui un dispositif de crise digne de la guerre du Golfe, lui-même hésitera probablement jusqu'au dernier moment. Cet après-midi à la Maison Blanche, Bill Clinton, quand il sera interrogé par le procureur spécial Kenneth Starr et ses collaborateurs, ne pourra plus reculer: il devra trancher et choisir «sa» vérité. Ses conseillers, eux, n'ont pas attendu pour parler: alors que le Président doit répondre d'accusations de parjure et d'obstruction de justice (lire ci-contre), un nombre croissant de signaux laissaient penser que ses avocats lui conseillaient de reconnaître une «relation déplacée» («inappropriate relationship») avec l'ancienne stagiaire. Après le New York Times qui examinait en détail, vendredi, une stratégie consistant pour le Président à avouer «des rencontres sexuelles intimes» avec l'ancienne stagiaire, d'autres fuites allant dans le même sens faisaient hier la Une du Washington Post. Dans un article signé Bob Woodward ­le coauteur avec Carl Bernstein de la plupart des articles historiques du Post sur le Watergate­, le quotidien affirme que ses avocats sont persuadés que Clinton reviendra sur ses dénégations antérieures et avouera une forme