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Libération

Tsahal, vedette du jubilé d'Israël. Le budget de l'armée augmente pour la première fois en dix ans.

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publié le 17 août 1998 à 7h50

Tel-Aviv envoyé spécial.

Des sacs de sable dessinent des créneaux derrière lesquels une mitrailleuse est embusquée. Au pied du fortin, c'est le royaume des mines. On y trouve toute la panoplie d'engins explosifs utilisés par le Hezbollah libanais, dont les pierres piégées, particulièrement redoutées des fantassins israéliens parce qu'elles sont très difficiles à repérer sur des terrains caillouteux. Cette position de l'armée israélienne au sud-Liban, les visiteurs peuvent la découvrir reconstituée au parc des Expositions de Tel-Aviv. La manifestation est consacrée aux réussites d'Israël, à l'occasion du cinquantième anniversaire de son indépendance. C'est Tsahal qui s'y taille la part du lion, éclipsant tous les autres participants. Comme si, à ce jour, la plus grand succès du jeune Etat demeurait la création de son armée.

«Tsahal occupe 40% de la surface de l'exposition. Et voulait encore bien plus», reconnaît Doron Shmueli, directeur du Comité d'organisation des festivités du jubilé. Sur les trente-six pavillons que compte l'exposition, pas moins de douze sont consacrés à l'armée et à la sécurité d'Israël. «Il semble parfois que les réussites du régime se résument au sang, à la sueur et aux larmes», commentait il y a quelques jours avec amertume le quotidien Haaretz.

Alors que, ces dernières années, le mot d'ordre était de limiter les coûts superflus, Tsahal n'a pourtant pas lésiné sur les moyens ni les prouesses technologiques pour témoigner de sa puissance. Ainsi, bon nomb