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Libération
Analyse

Le Monicagate paralyse la politique américaine. Les successeurs de Clinton hériteront d'une Maison Blanche sous surveillance.

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publié le 18 août 1998 à 7h54

Washington de notre correspondant

Les Etats-Unis sont en train de traverser «la période la plus surréaliste de [leur] histoire», constate Maureen Dowd, éditorialiste au New York Times. Le sort de la République, note-t-elle en ne plaisantant qu'à moitié, ne tient plus qu'à un fil d'une robe bleue souillée (ou pas) de sperme et à des interprétations de ce qu'est (et n'est pas) un rapport sexuel" De plus en plus de commentateurs affirment que l'Histoire est en train de se répéter et que le Monicagate est bien un remake, fût-il sexy, du Watergate, le scandale qui avait contraint le président Nixon à la démission en 1974. L'impact du Watergate sur les institutions, la vie politique et les médias américains se fait encore sentir à ce jour. Le procureur Starr, après tout, poursuit Clinton en vertu d'une loi votée à cause du Watergate.

Nul ne sait ce qu'écrira Ken Starr dans le rapport qu'il doit soumettre au Congrès après la déposition du Président. Encore moins quelle sera la réaction des parlementaires, qui devront décider si d'éventuelles indélicatesses du Président méritent la mise en route d'une procédure d'impeachment (destitution). Le sort de Clinton dépendra en fait de la composition politique du Congrès qui sortira des élections législatives de novembre. Or, nul ne sait si les électeurs sanctionneront les démocrates pour la pantalonnade de leur Président. Mais quel que soit l'avenir politique de Clinton, et celui du Parti démocrate, on entend de plus en plus répéter que «le