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Libération

Lionel Jospin dément toute ingérence française en RDC

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publié le 20 août 1998 à 8h01

Alors qu'une (modeste) manifestation antifrançaise se déroulait

devant l'ambassade de France à Kinshasa, Lionel Jospin a juré hier devant le premier Conseil des ministres de la rentrée qu'il n'y avait «pas d'ingérence» ni de «préférence» de la France dans la crise actuelle en république démocratique du Congo (RDC). «La France ne choisit pas des camps par rapport à d'autres, ne joue pas un rôle particulier et partisan dans cette affaire», a-t-il déclaré. Le Premier ministre s'est senti obligé de faire cette mise au point après les cafouillages dans l'attitude officielle française ainsi que les informations du Canard enchaîné sur une «bénédiction» française des préparatifs de la rébellion, qui ont déchaîné la colère de Kinshasa.

Tout en démentant la moindre implication française, Lionel Jospin n'a pas été tendre pour les pouvoirs en place dans cette région des Grands Lacs. Il a en effet souhaité, selon le ministre des Relations avec le Parlement, Daniel Vaillant, qui rendait compte du Conseil des ministres, qu'émerge au Congo un «pouvoir respectable, pas ubuesque, qui ait une forme de légitimité et qui sache écouter le peuple et qui en tienne compte», sous-entendant clairement que ce n'est pas le cas actuellement. Il a également espéré que se constituent dans la région, et notamment dans l'ex-Zaïre, de «vrais Etats», tout en reconnaissant la «difficulté» à ce que cela «puisse arriver rapidement».

Tout en étant plus nuancé dans la forme, et en jurant de sa non-ingérence, Lionel