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Libération

Generali dédommagera les familles de victimes des nazis. L'assureur italien a conclu hier un accord aux Etats-Unis.

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publié le 21 août 1998 à 8h05

New York de notre correspondant

Une semaine après un compromis entre les banques suisses et les avocats des survivants de l'Holocauste (Libération du 14 août), l'assureur italien Assicurazioni Generali a annoncé le versement de 100 millions de dollars (environ 600 millions de francs) pour dédommager des milliers de victimes du nazisme. Au début des négociations, cette semaine, le montant envisagé n'était que de 65 millions de dollars (390 millions de francs).

Dix-huit mois de poursuites. Aux côtés d'autres sociétés d'assurances italiennes, allemandes, françaises et suisses, les Generali étaient poursuivies en justice aux Etats-Unis depuis un an et demi pour non-remboursement des polices d'assurance contractées avant la Seconde Guerre mondiale. Ce nouveau compromis «servira de référence pour toutes les autres plaintes contre des assureurs», a estimé Edward Fagan, avocat des plaignants, qui a précisé que les informations communiquées par les Generali devraient faciliter les démarches engagées contre les autres assureurs.

Les Generali ­ fondées par des marchands juifs de Trieste en 1831 ­ étaient avant guerre les «numéros 1» de l'assurance vie en Europe de l'Est: les plaignants les accusaient, comme leurs concurrents, d'avoir proposé leurs contrats en s'appuyant sur la peur liée à la montée du nazisme. Selon certaines estimations présentées par les avocats des victimes, le tiers de ces polices aurait été contracté par des juifs.

Les responsables des Generali comme ceux d'Allianz, l