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Libération

Spéculations sur l'avenir de Clinton. Malgré son appel à tourner la page, son sort reste au centre des débats.

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publié le 21 août 1998 à 8h05

New York de notre correspondant

«Le Président estime qu'il a encore beaucoup de travail à faire pour son pays», affirmait hier matin son porte-parole, Michael McCurry, répondant à une question sur une éventuelle démission de Bill Clinton après ses demi-aveux télévisés de lundi. «Le Président a reconnu une relation inconvenante et s'en est excusé. Il a ajouté qu'il était temps de respecter sa vie privée, c'est ce que nous allons faire, et ne pas commenter chaque fuite relative à cette enquête», a ajouté un autre porte-parole. Comme en janvier dernier quand l'affaire avait éclaté, ces silences étaient mis à profit par les commentateurs pour alimenter les prédictions les plus sombres sur l'avenir de sa présidence.

Echantillon d'ADN. Contrairement à son appel télévisé à «tourner la page», l'enquête de Kenneth Starr continuait en effet jusqu'à hier soir de dominer l'actualité aux Etats-Unis: Bill Clinton aurait accepté que soit transmis aux enquêteurs un échantillon de son ADN. Celui-ci devrait être comparé à une «tache» sur la fameuse robe remise par Monica Lewinsky au procureur. D'après des propos rapportés par son entourage, Monica, interrogée à nouveau hier par le grand jury, aurait été «déçue» par la confession télévisée de Clinton. Plus qu'une liaison simplement physique, c'est une relation «affective» plus profonde qui l'aurait liée au Président et c'est pour protéger celle-ci qu'elle aurait menti au cours de sa déposition dans l'affaire Paula Jones. D'après la presse améric