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Libération

Ben Laden appelle à la guerre sainte contre les Américains. Washington invité à enquêter sur l'usine soudanaise bombardée.

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publié le 24 août 1998 à 8h13

«Nos efforts contre le terrorisme ne peuvent pas s'arrêter et ne

s'arrêteront pas ("), nous devons nous préparer à une longue bataille.» En lançant, samedi depuis son lieu de vacances, cette déclaration de guerre contre le terrorisme, Bill Clinton ne s'y est probablement pas trompé. Cible des frappes aériennes américaines de jeudi soir en Afghanistan, le milliardaire islamiste d'origine saoudienne Oussama ben Laden a appelé les musulmans à travers le monde à la «guerre sainte» contre les Etats-Unis. Réfugié en Afghanistan, où il commande plusieurs milliers d'hommes, Ben Laden est accusé par Washington d'être le commanditaire des attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es-Salaam (257 morts, dont 12 Américains). L'appel de Ben Laden a été rendu public samedi depuis Londres par Cheikh Omar Bakri Mohammed, qui se présente comme son porte-parole. Bakri est le fondateur d'Al-Muhajiroun, un groupe islamiste basé en Grande-Bretagne, qui a «applaudi», dans un communiqué, les attentats terroristes du 7 août au Kenya et en Tanzanie. Bakri est également membre du Front islamique international (FII) créé en février dernier par Ben Laden. Le FII avait, lors de sa fondation, lancé une «fatwa» (décret religieux) contre les intérêts américains de par le monde. Selon Bakri, interviewé ce week-end par l'agence de presse américaine Knight Ridder, Ben Laden a rendu publique une série de communiqués rédigés en arabe demandant aux musulmans de prendre les armes contre les