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Libération

Helmut Kohl démarre sa campagne en fanfare. Grand show de la CDU pour surpasser Schröder le «moderne».

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publié le 24 août 1998 à 8h09

Dortmund envoyée spéciale.

La politique allemande est définitivement entrée ce week-end dans l'ère du grand spectacle. Une immense girafe en peluche, un trapéziste volant au-dessus du public, une princesse de conte de fées, un Dracula" ont ouvert, hier à Dortmund, le grand show chrétien-démocrate de lancement de la campagne pour les législatives du 27 septembre. Personne n'a bien compris le sens précis de la mise en scène, si ce n'est que l'Union chrétienne-démocrate, le parti de Kohl, se veut aussi moderne que son rival social-démocrate Gerhard Schröder.

La veille, Schröder avait tenté d'ouvrir sa campagne par un marathon inédit: trois grands meetings en une seule journée, le matin à Berlin, le midi à Munich et le soir à Bonn, façon de montrer son dynamisme et de faire paraître Kohl, 68 ans, encore un peu plus vieux et dépassé qu'il est. Dimanche, la CDU a riposté à Dortmund par une débauche d'effets spéciaux, faisant la preuve qu'elle peut même surpasser Schröder en matière de spectacle.

«Nous avons une idole, Helmut Kohl. La caravane passe" Kohl reste chancelier», dansait et chantait une troupe de jeunes militants à l'entrée de la salle de spectacle de Dortmund. A l'intérieur, les supporters de Kohl étaient plus déchaînés que s'ils étaient venus à un concert techno. «Helmut, Helmut"» ont-ils hurlé, trépigné, scandé. «Avec captain Kohl dans le siècle suivant», suggérait une banderole. Trois heures de ce bain d'enthousiasme aurait presque fait oublié qu'une majorité d'Allemand