Les coudes serrés, des soldats chinois en gilets de sauvetage
forment une précaire barrière humaine contre les torrents du fleuve Nen, en Mandchourie. Les inondations dans cette région du nord-est de la Chine menacent depuis des semaines le gigantesque champ pétrolifère de Daqing, brisant les unes après les autres les digues de rétention d'eau. Le champ pétrolier le plus important de Chine, déjà partiellement inondé, a subi hier un nouveau revers avec la rupture d'une digue de la dernière chance que les sauveteurs s'efforçaient d'édifier à la hâte. Le «Quotidien du peuple» a précisé hier que la digue s'était rompue dans la nuit de vendredi à samedi et avait dû être abandonnée. 700 nouveaux puits sont ainsi directement menacés. Près de 2 500 autres puits sur les quelque 20 000 en activité que compte le champ sont d'ores et déjà inondés, ce qui s'est traduit par une baisse de la production de près de 11 000 tonnes par jour, selon la télévision chinoise centrale. 11 000 tonnes représentent environ 7 % de la production quotidienne. Après la rupture de cette digue, située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Daqing, les sauveteurs ont entrepris d'édifier un nouvel ouvrage défensif dans l'enceinte même de la ville qui compte plus de 2 millions d'habitants, précise le «Quotidien du peuple». 8,5 millions de personnes au total, soit un quart de la population totale de la province du Heilongjiang, sont affectées par ces inondations, les plus graves que le nord-est de la C