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Libération

L'armée angolaise à la reconquête du Congo. Les rebelles dénoncent des bombardements intensifs au Sud-Ouest et à l'Est.

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publié le 26 août 1998 à 8h20

Kinshasa, envoyé spécial.

Après huit jours d'absence, Kabila est rentré hier matin dans sa capitale. Kinshasa n'est désormais plus assiégée, même si l'électricité et les voies d'approvisionnement en nourriture et carburant restent coupées par les rebelles. Mais l'armée angolaise poursuit la reconquête du Bas-Congo, la façade atlantique à l'ouest. Il lui reste à reprendre Matadi, le principal port à l'embouchure du fleuve. «Il faut écraser l'ennemi, la victoire appartient au peuple congolais», a déclaré Kabila à son retour. Dans l'après-midi, le Président a réuni un Conseil des ministres qui a illustré le retournement de situation provoqué par l'intervention angolaise. Il y a dix jours, en guise de cabinet, Kabila n'avait rassemblé autour de lui, dans son fief méridional de Lubumbashi, que 5 des 30 ministres que compte son «gouvernement de salut public».

Depuis Goma, ville frontière avec le Rwanda, les rebelles ont dénoncé des «bombardements intensifs» de l'aviation angolaise dans le Sud-Ouest, mais, aussi, à Kisangani, la capitale de l'Est. Ces attaques auraient fait «beaucoup de victimes civiles». Aucune confirmation indépendante n'était cependant possible, Kisangani étant depuis hier coupé du monde. Selon un dernier contact avec l'archevêché, les téléphones cellulaires ont été coupés et les phonies ramassées par les rebelles. Ceux-ci, soutenus par l'Ouganda et le Rwanda, ont investi dimanche la troisième ville du pays, à 1 300km au nord-est de Kinshasa. Hier, pour la premiè