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Libération

Tchernomyrdine se veut consensuel. Le Premier ministre russe souhaite un gouvernement ouvert à tous les partis.

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publié le 26 août 1998 à 8h17

Dans l'espoir de gagner le soutien de l'opposition communiste, le

Premier ministre russe désigné, Viktor Tchernomyrdine, s'est prononcé hier pour la formation d'un «gouvernement d'entente» nationale. Celui-ci inclurait des représentants de tous les partis de la Douma (Chambre basse), qui est dominée par les communistes et leurs alliés. Poursuite des consultations. Trois jours après sa nomination par le président Boris Eltsine, le Premier ministre a poursuivi ses consultations avec les partis politiques pour former un «gouvernement d'entente» et mettre au point un nouveau programme économique, sous l'oeil inquiet des milieux financiers qui redoutent un abandon de la politique de rigueur (lire ci-dessous). Tchernomyrdine cherche à obtenir un soutien politique plus large que celui de son prédécesseur Sergueï Kirienko, qui s'était heurté à l'hostilité de la Douma. Le nouveau Premier ministre n'a pas précisé quels sont les partis qui pourraient avoir des représentants dans le nouveau gouvernement. Mais on s'attend déjà à ce que la plupart des ministres ou des conseillers libéraux de l'ancienne équipe n'y figurent pas. Selon le président de la Douma, le communiste Guennadi Seleznev, les réformateurs Boris Nemtsov et Anatoli Tchoubaïs, l'ultralibéral Boris Fiodorov ainsi que l'ex-Premier ministre réformateur Egor Gaïdar n'en feront pas partie.

Le parti du Premier ministre, NDR (Notre Maison la Russie) a notamment ajouté à cette «liste noire» les noms du président de la Banque centr