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Libération

Abou Nidal, mourant indésirable. Washington confirme sa présence en Egypte, qui dément.

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publié le 27 août 1998 à 8h23

Jérusalem, de notre correspondant.

Abou Nidal, le terroriste le plus recherché au monde, est-il détenu au Caire? Des officiels américains et des diplomates arabes, cités par le Washington Post et la chaîne ABC, viennent de confirmer une rumeur qui circulait avec insistance depuis deux semaines. Le Palestinien, atteint d'une leucémie à un stade déjà très avancé, serait actuellement soigné sous haute surveillance dans un hôpital des bords du Nil. Il pourrait ne pas être en état d'arrestation, selon ces mêmes sources, mais seulement en instance d'expulsion.

Démenti égyptien. Sa présence en Egypte continue d'être démentie par les autorités. Le président Moubarak, déjà en guerre contre les groupes islamistes armés, ne saurait que faire d'un prisonnier aussi encombrant et aurait sans doute préféré qu'il aille «mourir ailleurs». Un procès ou, pire, une extradition vers les Etats-Unis ou un autre pays occidental risqueraient d'attirer sur son pays des représailles sanglantes. Le groupe d'Abou Nidal, le Fatah-Conseil révolutionnaire, aujourd'hui rongé par les luttes intestines, a commis des attentats dans une vingtaine de pays au cours des années 70 et 80.

Signalé tour à tour en Irak puis en Libye, déclaré mort à plusieurs reprises et maintes fois ressuscité, Abou Nidal, de son vrai nom Sabri al-Banna, n'a cessé d'être un personnage fantomatique et insaisissable. Il n'existe de lui qu'une seule photo, celle d'un homme presque chauve, petit, ventru et aux yeux fuyants. Depuis, son visag