Le Cap, de notre correspondante.
Des images de corps ensanglantés au milieu des gyrophares s'étalaient à la une des journaux sud-africains, mercredi, au lendemain de l'attentat à la bombe qui a fait un mort et vingt-sept blessés au restaurant Planet Hollywood de la ville du Cap. «Bande de lâches!» titrait avec emphase le quotidien local Cape Argus, reflétant l'indignation et la stupeur des Sud-Africains au lendemain de l'attentat.
L'explosion s'est produite mardi soir à une heure de grande affluence, à l'intérieur du restaurant américain alors bondé de familles et de touristes étrangers. «Cet attentat est dirigé non seulement contre l'Afrique du Sud mais aussi contre l'ensemble de la communauté internationale», a immédiatement déclaré le président Nelson Mandela. Dépêché sur les lieux au cours de la nuit, le ministre de la Sécurité a, lui aussi, implicitement fait le lien entre l'explosion du Planet Hollywood et les récents attentats à la bombe contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Chaîne de restaurants créée par des stars de cinéma, le Planet Hollywood apparaît en effet d'emblée comme un symbole de la culture américaine. Des experts du FBI ont d'ailleurs aussitôt été envoyés en Afrique du Sud pour participer à l'enquête.
Mais, pour l'instant, l'attentat n'a pas été clairement revendiqué. Dans un premier temps, un coup de fil anonyme, mardi, à une station de radio locale a attribué la paternité de la bombe aux «Musulmans contre l'oppression globale», un ob