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Libération

Les affrontements gagnent Kinshasa. Les rebelles semblent toutefois désemparés et tenteraient de fuir.

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publié le 27 août 1998 à 8h24

Kinshasa, envoyé spécial.

Hier matin, la capitale de l'ex-Zaïre s'est réveillée au son du canon. A 7h30, des tirs de mortiers ont retenti a l'est, près de l'aéroport, situé à 25 km de la capitale. Dans la matinée, des bombardements aériens ont eu lieu dans le même secteur. Selon les autorités, l'armée s'est livrée à des «ratissages» en ville et aurait anéanti une colonne rebelle cachée dans la forêt de Mikonga, aux abords de l'aéroport. Toute la journée, le centre-ville et les principaux axes routiers sont restés quadrillés par des barrages. Des milliers de soldats ont fouillé des habitations à la recherche d'ennemis infiltrés dans divers quartiers de la ville. La radio nationale a appelé au calme mais, aussi, à la dénonciation de rebelles «déguisés en civils». Les jeunes ont été exhortés à former des comités d'auto-défense. Hier soir, dans une capitale privée d'électricité depuis lundi soir, un couvre-feu nocturne de 18 heures à 6 heures a été imposé.

Porte de sortie. Assaut rebelle ou opération de «nettoyage» par les gouvernementaux et leurs alliés angolais et zimbabwéens? Hier au petit matin, des ouvriers quittant les collines de Kinshasa pour se rendre dans une usine au centre-ville ont rencontré des «petits groupes d'hommes en uniforme, très sales et très fatigués, qui demandaient le chemin de l'aéroport». Apparemment le point de ralliement des rebelles dispersés ces derniers jours par l'aviation angolaise dans le Sud-Ouest, l'aéroport a fait l'objet d'affrontements penda