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Libération

Les islamistes dans le collimateur anglais. Controverse autour des mesures antiterroristes annoncées par Blair.

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publié le 27 août 1998 à 8h21

Londres, de notre correspondant.

De nombreuses voix se sont élevées hier contre la législation antiterroriste présentée la veille par Tony Blair, certains disputant son efficacité, d'autres mettant en garde contre les abus que ces textes d'exception peuvent cautionner.

Réunion du Parlement. Lundi, lors d'un déplacement à Omagh, la petite ville d'Ulster ravagée par un attentat le 15 août, le Premier ministre britannique avait annoncé qu'il réunirait de toute urgence les deux Chambres du Parlement, afin de passer plusieurs textes renforçant les pouvoirs de la police contre les personnes présumées «terroristes».

En Irlande du Nord, des militants suspectés d'appartenir à des organisations violentes, comme l'«IRA-véritable», qui a revendiqué l'attentat d'Omagh, pourront être poursuivis sur la foi de déclarations d'officiers supérieurs de la police. Dans le reste du royaume, les militants, notamment islamistes, accusés de préparer des attentats terroristes depuis Londres mais commis à l'étranger pourront être poursuivis.

Le gouvernement avait déjà en préparation un texte allant dans ce sens, mais les attentats en Tanzanie et au Kenya ont incité Tony Blair à en accélérer la présentation devant le Parlement. «Cette loi devrait mettre fin à un vide juridique de la législation britannique, qui ne pouvait poursuivre que les menaces terroristes proférées à l'encontre des intérêts au Royaume-Uni, explique un diplomate engagé dans la lutte antiterroriste, Tony Blair répond aux pressions de se