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Libération

DIANA, UN AN APRÈS. Le prince Charles, son ex-époux.

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Libéré du rôle du vilain, il s'est décoincé.
publié le 29 août 1998 à 7h49

Le prince Charles a eu sa meilleure année depuis toujours. Finalement libéré de l'ombre portée par Diana, il a pu se révéler comme un père affectueux et comme un prince plus proche de ses sujets. Les sondages le montrent plus populaire que Tony Blair, dont les conseillers ont inspiré cette conversion. «Un triomphe pour le prince», titrait récemment le Guardian, en commentant l'une des nombreuses enquêtes d'opinion commissionnées pour l'anniversaire de la mort de Diana. 54% des Britanniques pensent qu'il fera un «bon roi», contre 40% en octobre 1997, et 35% sont même prêts à accepter qu'il épouse sa maîtresse de toujours, Camilla Parker-Bowles.

Tant que Diana était vivante, le prince et ses conseillers s'épuisaient en une sanglante et incessante guérilla contre son ex-épouse, qu'il ne pouvait gagner. Diana était toujours plus belle, plus glamour, plus spontanée, plus vraie. Elle avait les gestes qu'il faut. Lui paraissait toujours enfermé dans un protocole d'un autre âge qui interdisait de montrer émotions ou sentiments, sanglé dans des costumes croisés de papy. Jugé par l'opinion publique, il avait perdu la bataille de son divorce. Il était le vilain de la farce, trompant ouvertement un ange avec une femme qui n'est même pas belle. Diana était toujours la victime. Il était toujours le bourreau.

Diana disparue, la concurrence s'est aussi éteinte. Les tabloïds qui se nourrissaient de la rivalité entre le camp Diana et le camp Charles n'ont rien eu à se mettre sous la dent, et le