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Libération

DIANA, UN AN APRÈS. Peu de mystères sous le pont de l'Alma. L'enquête va conclure à un banal accident de la route.Etat des lieux.

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publié le 29 août 1998 à 8h32

Chacun a fait ce qu'il a pu pour entretenir le suspense, mais le

résultat est un peu décevant: lady Di, finalement, est morte dans un accident de voiture. L'enquête est quasiment bouclée, les magistrats attendent les trois derniers rapports d'expertise en octobre, le dossier sera clos quelques mois plus tard et il est fort possible, comme dans la plupart des accidents de circulation, qu'il n'y ait jamais de procès. Reste les sempiternelles rumeurs d'attentat, mais le dossier, carré, leur laisse peu de prises.

L'enquête a mobilisé d'énormes moyens considérables: deux juges d'instruction, une soixantaine de policiers dans les premières 72 heures, puis six officiers de la brigade criminelle sous l'oeil averti d'un superintendant de Scotland Yard. 153 témoins de l'accident ont été entendus, et 3 000 propriétaires de Fiat Uno retrouvés (sauf le bon).

Pour la justice, in fine, il ne s'agit que d'un «accident de la circulation», dont les circonstances sont désormais bien connues. La princesse Diana Spencer et Ehmad (dit «Dodi») al-Fayed sont arrivés le samedi 30 août au Bourget, où les accueillent Trevor Rees-Jones, garde du corps, Henri Paul, numéro 2 de la sécurité du Ritz, et huit paparazzi. Les photographes se font semer, mais tout ce petit monde se retrouve le lendemain devant l'hôtel Ritz, qui appartient aux Al-Fayed. Dodi et Diana décide de s'enfuir par l'arrière dans la Mercedes conduite par Henri Paul. A 0 h 21, M. Paul enfonce le champignon, poursuivi par quatre photograph