Pas d'argent pour le «populisme»! A l'image de Michel Camdessus,
directeur général du Fonds monétaire international (FMI), les dirigeants des pays riches ont passé le week-end à tenter de faire comprendre à ceux qui devront diriger la Russie que l'argent devrait dorénavant se mériter.
Purge monétaire violente. Le patron du FMI a donc ouvert le tir dès vendredi soir à Washington. «L'aide internationale attendra une démonstration claire des orientations du gouvernement et du soutien de la Douma», a-t-il expliqué. Le FMI tient de fait les cordons de la bourse du gouvernement russe. Le déblocage, le 15 septembre, d'une tranche de 4,8 milliards de dollars (sur les 22,6 promis) dépendra donc des orientations de la nouvelle équipe gouvernementale. Une politique «populiste», qui s'appuierait sur le retour au contrôle des prix et des changes et à la planche à billets, «conduirait sans ambiguïté au désastre», a averti Camdessus. Celui-ci a plaidé, mercredi en Crimée, auprès de Viktor Tchernomyrdine pour un scénario de «la croissance dans la stabilité». Pour permettre de coter à nouveau le rouble sur le marché des changes, la Russie pourrait mettre en place un «comité monétaire», qui augmenterait automatiquement les taux d'intérêt pour défendre le niveau de la monnaie. Une purge monétaire extrêmement violente.
De son côté, Tony Blair, qui préside de manière informelle le G7 (les pays les plus industrialisés), a joint ses homologues du «club». Il a ainsi conversé samedi avec Jacques Chir