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Libération

Tchernomyrdine en balance devant la Douma. Vote crucial en RussieLes communistes menacent de refuser l'investiture au Premier ministre, ce qui relancerait la crise.

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publié le 31 août 1998 à 8h35

Moscou de notre correspondante

Le chaos perdure à Moscou. Alors qu'hier matin le Parlement et le Premier ministre désigné, Viktor Tchernomyrdine, adoptaient un «accord politique» destiné à priver Boris Eltsine de nombre de ses pouvoirs et à tenter de relancer le pays, c'est la confirmation de Tchernomyrdine par la Douma qui semblait compromise dans la soirée. Guennadi Ziouganov, le leader des communistes, principal groupe à la Chambre basse du Parlement, annonçait ainsi que sa force politique allait voter contre l'investiture de Tchernomyrdine. Un refus qui, allié à celui des ultranationalistes de Jirinovski et des libéraux d'opposition du groupe Iabloko, suffirait à compromettre le futur du Premier ministre par intérim.

L'accord signé par Tchernomyrdine, les représentants du Parlement et le chef de l'administration présidentielle doit également être soumis aujourd'hui à Boris Eltsine lui-même. Etrangement muet dans le chaos financier et politique, comme sonné par son échec, le Président pourrait opposer quelque résistance. Eltsine, qui affirmait vendredi son intention de terminer son mandat (qui s'achève en l'an 2000), ne s'est probablement jamais imaginé en président potiche. Mais il doit mesurer désormais sa grande faiblesse politique. D'après les informations données par les négociateurs, l'accord le prive pratiquement de droit de regard sur la formation du gouvernement et la gestion des affaires. Des domaines où il se plaisait à intervenir.

Président spectateur. En fait,