Washington, de notre correspondant.
La fièvre montait jeudi dans le Tout-Washington politico-médiatique qui attendait de pouvoir lire le «rapport Starr». Le texte sera diffusé dès vendredi après-midi (heure de Washington) via l'Internet, ont annoncé les dirigeants du Congrès. Mais la partie la plus «chaude» du rapport à savoir le récit détaillé des jeux dangereux de Bill Clinton et Monica Lewinsky sur les tapis de la Maison Blanche ne sera sans doute pas rendue publique. Le procureur Starr a signalé aux parlementaires: «Un grand nombre des documents apportés à l'appui (du rapport) contiennent des informations à caractère personnel que je demande avec respect au Congrès de garder confidentielles» (lire article ci-contre). De l'avis de la plupart des commentateurs, l'ouverture d'une procédure d'«impeachment» (destitution) contre Clinton est désormais à peu près inévitable. Mercredi le sénateur démocrate de Virginie occidentale, Robert Byrd, avouait «avoir l'impression que l'histoire se répète" Un grand nombre des erreurs commises par Nixon (durant l'affaire Watergate) sont répétées"».
Dès mercredi soir, les appels à la démission de Clinton se sont multipliés sur les chaînes de TV câblée et les radios. Mais les principaux dirigeants du Congrès, démocrates comme républicains, rappelaient qu'il était urgent d'attendre d'avoir lu le fameux rapport avant de trancher sur la solidité des accusations qu'il contient, et encore plus avant de décider si les délits dont le Président es