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Libération

«Ses excuses? Trop tard et trop peu...» Commentaires saisis dans le quartier de Wall Street.

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publié le 11 septembre 1998 à 11h38

New York, de notre correspondant.

Les aveux télévisés de Bill Clinton, le 17 août, ont fait des dégâts que ses excuses répétées ces derniers jours n'ont pas effacés. A en juger par les conversations hier matin dans le quartier de Wall Street, avant la publication du rapport Starr, ses compatriotes ne voient pas la fin du scandale et leur patience à l'égard de leur président s'effrite. Morceaux choisis en provenance du Starbucks Coffee à l'angle de la Bourse.

Tom, 33 ans, ingénieur: «Si Clinton avait été plus malin il aurait trouvé un meilleur moyen de s'en tirer sans laisser les choses traîner si longtemps. Bien sûr que je le crois quand il répète qu'il est désolé et que tout est de sa faute. Il y a deux semaines je croyais encore que c'était Starr qui était responsable. Maintenant j'en veux de plus en plus à Clinton. Désolé, bien sûr qu'il est désolé!»

Brian, 47 ans, cadre dans une entreprise d'informatique: «Je ne souhaiterais pas le voir démissionner. Pour moi, Starr est motivé politiquement. Il aurait dû s'arrêter il y a longtemps.»

Mark, 42 ans, cadre dans la même entreprise: «C'est vrai, Starr a placé Clinton sous le microscope et dans ces conditions il est évident qu'il allait trouver quelque chose. S'il avait réalisé le même exercice avec les membres du Congrès, ils seraient tous en mauvaise posture! Mais maintenant je me pose de plus en plus de questions sur la capacité du Président à gouverner. Tout ça va prendre du temps. Un jour tout ça sera fini mais ce n'est pas po