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Libération

Coulisses. Bruxelles. La relance maltaise.

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publié le 12 septembre 1998 à 11h43

Malte est de retour sur la scène européenne. Mercredi, le nouveau

gouvernement conservateur maltais, dirigé par l'inusable Eddie Fenech Adami, a décidé de relancer la candidature de son petit pays à l'Union. Elle avait été gelée par la précédente majorité travailliste après les élections législatives d'octobre 1996: Alfred Sant, le Premier ministre défait samedi dernier, voulait, en effet, faire de son archipel la «Suisse de la Méditerranée», estimant que Malte n'avait pas une économie assez solide pour résister aux règles du marché unique. La Commission a plutôt bien accueilli ce revirement: elle avait déjà rendu un «avis» positif à cette candidature en 1993. Il va désormais falloir rattraper le temps perdu car les négociations d'adhésion ont déjà démarré officiellement en mars avec six pays (Estonie, Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovénie et Chypre). La Commission va devoir réexaminer la situation locale afin d'actualiser son «avis» qui commence à dater et le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement devra ensuite donner son feu vert. On estime à Bruxelles que ce devrait être chose faite dès le sommet de Vienne en décembre. A ce moment, seuls six pays européens resteront à l'écart du mouvement d'élargissement: l'Islande, la Norvège, le Lichstenstein, Andorre, Saint-Marin et, bien sûr, la Suisse qui, elle aussi, a gelé sa candidature en 1992" La relance maltaise va avoir un effet inattendu, celui de dégeler le dossier de la réforme institutionnelle de l'Union. Fau