Madrid de notre correspondant
Une nouvelle proposition de dialogue pourrait apaiser les tensions au Pays basque espagnol, même si la paix est encore loin. Tous bords confondus, les nationalistes basques depuis Herri Batasuna (HB), la branche politique de l'ETA, jusqu'aux démocrates-chrétiens du Parti nationaliste basque (PNV), la première formation de la région ont lancé samedi un appel à une négociation générale et sans limites. La «Déclaration de Lizarra», du nom de la localité navarraise où se sont déroulés les travaux préparatoires, a été signée au total par 23 organisations politiques, syndicales ou sociales basques. Ce texte, assez court, vague et abstrait pour rester consensuel, s'appuie sur le «processus de l'accord de paix irlandais» pour «rechercher des voies de solution au conflit qui affecte Euskal Herria (le Pays basque au sens large, y compris côté français, ndlr)». Il propose, après une phase de simple «dialogue», d'engager des négociations politiques sur l'avenir institutionnel du Pays basque, en échange d'une sorte de «cessez-le-feu» de l'ETA. Les sujets de négociations n'auraient pas de limites, depuis les questions de «souveraineté politique» même si la déclaration évite de parler d'autodétermination et d'indépendance jusqu'aux problèmes «de territoire», allusion aux revendications des nationalistes sur la Navarre et le Pays basque français. «L'Etat français» est donc directement concerné, au même titre que «l'Etat espagnol»: les deux devront s'eng