Menu
Libération

Clinton : après l'affaire, les affaires. Le Président a repris, hier, ses activités politiques.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 septembre 1998 à 9h36

Washington, de notre correspondant.

Monica Lewinsky n'est pas la seule menace qui pèse sur le monde, s'est efforcé de rappeler Bill Clinton aux Américains au sortir du week-end le plus fou qu'ait connu le pays depuis longtemps. «Des turbulences ont provoqué ou aggravé des problèmes en Russie et en Asie, et menacent les économies émergentes de l'Amérique latine à l'Afrique du Sud», a-t-il indiqué à New York devant le Council on Foreign Relations. Il y a annoncé la convocation d'ici à un mois d'un sommet des ministres des Finances à Washington pour tenter de juguler la crise financière et économique (lire page 21). Puis, comme pour bien marquer que l'heure est au business as usual, le Président, accompagné de son épouse, Hillary, a participé à un déjeuner de collecte de fonds pour la campagne électorale des démocrates dans l'Etat de New York. Comme si le Monicagate ne l'affectait en rien, quoi qu'en pensent les critiques qui, comme le sénateur (républicain) de Pennsylvanie, Arlen Specter, se demandent tout haut «si le Président est encore en mesure de gouverner».

Apparemment oui, disent les Américains, si l'on en croit les sondages (64% d'avis favorables, selon CNN). Ils ne veulent pas entendre parler d'une procédure en destitution (à 66%), même s'ils pensent pour les trois quarts d'entre eux qu'il a menti sous serment. Cette réaction indulgente peut encore changer, au fur et à mesure que les électeurs digèrent ce texte et qu'ils lisent des appels à la démission ou à la destitut