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Libération

L'affaire Klein vient troubler la campagne. Son arrestation en France tombe à pic. La droite rappelle ses amitiés avec les Verts.

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publié le 15 septembre 1998 à 9h38

Bonn, de notre correspondante.

Les campagnes électorales semblent décidément propices aux enquêtes de la police allemande. La semaine dernière, policiers allemands et français arrêtaient ainsi en Normandie Hans-Joachim Klein, recherché depuis vingt-trois ans pour sa participation à la prise d'otages des ministres de l'Opep conduite par Carlos à Vienne, en 1975 (Libération des 10 et 11 septembre). En apparence, cette capture n'a rien à voir avec les élections et n'est, selon la police allemande, que l'heureux «résultat de la coopération» transfrontalière. Sauf que cette arrestation à deux semaines des élections tombe à pic pour attirer l'attention sur le passé révolutionnaire des Verts, possibles partenaires d'un gouvernement social-démocrate. L'arrestation de Klein a permis à la presse conservatrice allemande de rappeler que Joschka Fischer, l'actuel leader des Verts, donné comme possible ministre des Affaires étrangères, fut jadis un compagnon de Klein. Celui-ci avait même emprunté la voiture de Fischer pour transporter des armes, dont l'une aurait servi à abattre un ministre régional libéral en 1981. Fischer a été depuis longtemps blanchi, mais la presse conservatrice se fait un plaisir d'évoquer ses vieilles amitiés. «Jadis, Fischer et Klein combattaient ensemble pour la révolution», rappelle l'hebdomadaire Focus paru hier. «Arriver au pouvoir à Bonn, ce serait le couronnement pour les combattants de rue», renchérissait ce week-end l'ultraconservateur Welt am Sonntag.

L'exp