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Libération

Albanie: l'ordre règne à Tirana. L'ex-président Berisha exige toujours la démission du Premier ministre.

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publié le 16 septembre 1998 à 9h46

Après deux jours d'émeutes, un calme précaire règne sur la capitale

albanaise où les socialistes (ex-communistes) au pouvoir et l'opposition de droite de l'ancien président Sali Berisha campent sur leur position. Le Premier ministre, Fatos Nano, dans son premier discours à la télévision depuis le début des troubles, a affirmé que «le coup d'Etat fomenté par Sali Berisha et son groupe armé a échoué». Il a exclu de démissionner, soulignant qu'«aucun gouvernement élu grâce à un scrutin libre ne peut accepter des ultimatums d'un groupe de terroristes armés, bien que ce groupe agisse au nom d'un parti parlementaire et soit dirigé par des personnes jouissant de l'immunité parlementaire». Il a annoncé que «ces criminels» seraient punis. Dans la matinée, un millier de partisans de Sali Berisha s'étaient réunis devant le siège du Parti démocratique protégé par deux chars et des mitrailleuses prises à l'armée. Des blindés ainsi que plusieurs dizaines de véhicules avec des policiers armés et cagoulés quadrillaient les rues avoisinantes pour éviter tout débordement. L'ex-président albanais a affirmé vouloir «éviter tout acte de violence» et avoir donné sa parole en ce sens «à William Perry, ancien secrétaire américain à la Défense». Mais il a rappelé que sa promesse n'était valable que «pour vingt-quatre heures». Le leader de la droite albanaise exige toujours la démission de Fatos Nano qu'il accuse d'être le vrai responsable de l'assassinat d'Azem Hajdari, le très populaire vice-secr