Le rapport de la mission d'information sur le Rwanda ne sera pas
publié avant «début décembre», c'est-à-dire après le prochain sommet France-Afrique, programmé pour le 26 novembre à Paris. Hier, le président de la mission parlementaire chargée d'élucider les événements ayant conduit au génocide des Tutsis en 1994 et, en particulier, les responsabilités françaises dans ce contexte, a clarifié, outre l'échéance, la méthodologie du rapport. Sans lever un coin de voile sur son contenu, Paul Quilès a indiqué qu'il retracera, dans une première partie, «l'histoire récente du Rwanda à travers les témoignages recueillis et les documents obtenus». Il s'agit de la transcription des 106 heures d'auditions publiques ou à huis clos que la mission a conduites entre mars et juillet, ainsi que de télégrammes diplomatiques ou d'autres traces écrites des décisions prises par l'exécutif, dont la «déclassification» a été obtenue «non sans mal», selon un membre de la commission quand ils étaient «confidentiels», voire considérés «secret défense». La transcription des audiences et les «documents utiles à la compréhension» seront annexés au rapport qui, au total, comportera «sans doute plusieurs milliers de pages».
Dans le récit événementiel de la période entre 1990 et fin 1994, les sources et les contradictions entre elles seront identifiées. S'y ajoutera, en seconde partie du rapport, l'exégèse des responsabilités de divers acteurs, dont la France mais aussi la Belgique, ex-puissance coloni