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Libération

Après le Monicagate, le «maccarthysme sexuel». Henry Hyde, républicain et homme clé de l'éventuelle destitution de Clinton, a dû avouer une vieille liaison.

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publié le 18 septembre 1998 à 9h57

Washington, de notre correspondant.

Désormais, tous les coups sont permis à Washington, surtout s'ils frappent en dessous de la ceinture. La publication du rapport Starr a ouvert les vannes, et une vague de «maccarthysme sexuel» ­ la démolition des hommes politiques par la révélation de leurs moeurs intimes ­ est en train de balayer la capitale américaine. La dernière victime en date est Henry Hyde, représentant républicain de l'Illinois qui préside la commission des affaires judiciaires de la chambre des Représentants. Il est à ce titre l'homme-clé de l'éventuelle procédure en destitution que le Congrès pourrait engager contre Clinton. Mercredi soir, Hyde a reconnu avoir entretenu, il y a trente ans, une jeune maîtresse, alors qu'il était marié et elle aussi. Cette liaison, qui a duré plusieurs années, avait été révélée mercredi par le cybermagazine Salon, qui est sur l'Internet le pendant «de gauche» et intellectuel du désormais fameux «fouille-merde» anticlintonien, Matt Drudge. «Les ennemis de Clinton ont changé les règles du jeu», justifie David Talbot, le rédacteur en chef de Salon. «Dans le meilleur des mondes crée par le scandale Clinton-Lewinsky, la vie privée des personnages publics n'est plus taboue (puisque) le Président n'est plus jugé sur son action à la tête de l'Etat, mais par son comportement sexuel intime"»

Les révélations de Salon ont provoqué la fureur dans le camp républicain, qui accuse la Maison-Blanche d'être à l'origine de ce que Tom DeLay, représentan