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Interview

Elections en Allemagne. «Schroder a un profil de gagnant». Pour le politologue Roth, Kohl aura du mal à combler son retard.

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publié le 18 septembre 1998 à 9h56

Mannheim, envoyée spéciale.

L'écart ne cesse de se réduire dans les sondages entre le gouvernement sortant d'Helmut Kohl et ses challenger sociaux-démocrates et Verts. A quelques jours des législatives allemandes du 27 septembre, l'issue paraît plus incertaine que jamais. La CDU-CSU de Kohl est remontée dans les sondages, mais la ministre de la Famille, Claudia Nolte, vient de commettre une gaffe en annonçant qu'une hausse de la TVA suivrait l'élection. Kohl et ses lieutenants ont dû se perdre en démentis peu convaincants. Le charisme du candidat du Parti social-démocrate (SPD) Gerhard Schröder a été mis en échec pour la première fois aux élections régionales de Bavière dimanche. Les électeurs tactiques, particulièrement nombreux en Allemagne, se demandent si les petits partis, Verts et FDP (libéraux), passeront la barre des 5% de voix requise pour retourner au Bundestag, et s'il vaut donc la peine de voter pour eux. La couleur du prochain gouvernement risque, au final, de dépendre du PDS, l'héritier du PC de l'ex-RDA qui, s'il rentre au Bundestag, rendra très difficile une majorité rouge (SPD)-verte.

Dans cette équation à inconnues multiples, Dieter Roth, responsable du «groupe de recherches électorales de Mannheim», l'un des plus importants instituts de sondages en Allemagne, discerne pourtant déjà des tendances lourdes. Selon le dernier sondage de son institut, réalisé avant la Bavière, le SPD menait avec 41% des intentions de vote, la CDU-CSU de Kohl est à 37%, les Verts e