Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Emma Bonino, commissaire européenne chargée de l'aide humanitaire, a dénoncé, hier à Bruxelles, les informations «trompeuses et malveillantes» distillées à propos d'une affaire de fraude au budget communautaire. Sans aucune preuve, un journal belge francophone La Lanterne a mis en cause Edith Cresson, commissaire chargée de la recherche, dont l'entourage aurait bénéficié de la magouille d'un fonctionnaire européen. Et, mardi, à Strasbourg, l'eurodéputée verte allemande, Edith Mueller, membre de la «commission de contrôle budgétaire», a accusé l'exécutif européen de ne pas «assumer ses responsabilités politiques en reconnaissant clairement ses erreurs».
Au départ, c'est la Commission qui a révélé, le 15 juillet, que son Unité de coordination de lutte antifraude (Uclaf) menait une enquête sur des irrégularités et des fraudes qui auraient été commises au sein de l'office humanitaire de l'Union, plus connu sous le nom d'Echo (European Community Humanitarian Office). Selon l'Uclaf, 4 contrats, d'une valeur de 2,4 millions d'écus, conclus entre 1993 et 1994, avec une société luxembourgeoise, Perry-Lux, et deux de ses filiales irlandaises, spécialisées dans la fourniture d'experts temporaires, comporteraient des irrégularités. L'Uclaf, dans son rapport préliminaire daté de la mi-mai, se posait des questions sur la destination de 1,54 million d'écus.
Après la réponse d'Echo, à la mi-juillet, il s'est avéré que seuls 500000 écus s'étaient év