Stockholm, de notre correspondant
Les sociaux-démocrates suédois ont réalisé hier un des plus mauvais scores de leur histoire à l'issue des législatives. Selon les premières estimations hier soir, le parti au pouvoir remporterait 36,7%, soit près de neuf points de moins qu'en 1994. Un autre résultat historique est celui du Parti de gauche (ex-communiste) qui obtiendrait 13,2%, devenant ainsi l'un des rares partis d'extrême-gauche d'Europe à dépasser les 10%.
Les dernières quarante-huit heures de la campagne avaient tourné autour de la présidente du Parti de gauche, Gudrun Schyman, dont les succès dans les sondages d'opinion lui avaient valu bien des commentaires aigres-doux. Elle s'était subitement vu reprocher d'avoir rémunéré au noir une jeune amie de sa fille pour faire le ménage. Le Parti de gauche n'en a pourtant pas trop souffert. Ce mouvement anti-UE, doté d'un profil jeune et féministe, double son score de 1994, devenant une pièce maîtresse sur l'échiquier politique. Et mettant le parti social-démocrate (SAP) du Premier ministre sortant Göran Persson dans une situation inconfortable. Le SAP, demeure le premier parti de Suède, mais s'il veut gouverner il lui faut un allié de poids qui accepte de le soutenir sans réclamer de portefeuilles. Deux possibilités s'offrent à lui: le centre-droit ou les ex-communistes.
Une surprise de ce scrutin a finalement été le comportement de Carl Bildt, l'ancien Premier ministre, surtout connu à l'étranger pour ses deux années passées comm