Confronté à une double pression, celle provoquée par la situation en
Afghanistan et celle que les milieux conservateurs font peser sur son gouvernement, le président iranien a pourtant cherché, lundi aux Nations unies, à donner l'image d'un pays cherchant le dialogue, aussi bien avec les Etats-Unis qu'avec les taliban. Premier président iranien à venir à l'ONU depuis douze ans, Mohammed Khatami a d'abord pris soin de souligner que l'Iran était toujours désireux de normaliser ses relations avec Washington. Il a notamment condamné, d'une façon certes générale, le terrorisme d'Etat, adressant ainsi un signe à Clinton qui, quelques heures auparavant, avait appelé la communauté internationale à s'unir pour mieux lutter contre cette menace. «L'Iran est déterminé à poursuivre sa politique équilibrée d'expansion des relations avec ses voisins et d'autres pays», a également affirmé Khatami. Une déclaration qui, si elle ne cite pas explicitement les Etats-Unis, constitue un nouveau «petit pas» en direction de Washington. Dans un discours de près de 45 minutes, il a développé l'idée d'un «dialogue entre civilisations», comme il l'avait déjà fait la veille devant quelque 800 représentants de la communauté iranienne. Il a notamment proposé que l'ONU désigne 2001 comme «l'année du dialogue entre civilisations» afin de réaliser «la justice universelle et la liberté».
En marge de ce discours, Américains et Iraniens se sont rencontrés au siège de l'ONU lors d'une réunion à huis clos, à l'insti