New York, de notre correspondant.
«C'est une conversation privée entre chefs d'Etat», avait annoncé l'animateur des débats avant d'introduire, lundi en fin d'après-midi, les personnalités réunies à la faculté de droit de l'université de New York pour débattre de la «démocratie dans l'économie globale». Souriants et détendus, le Premier ministre britannique, Tony Blair, le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, et, plus discret, le président bulgare, Petar Stoïanov qui remplaça au dernier moment le Premier ministre suédois Göran Persson , étaient présents aux côtés de Bill Clinton pour cette rencontre venue couronner plusieurs mois d'efforts de l'université de New York, Downing Street et, à la Maison Blanche, une cellule organisée avec la participation de Hillary Clinton, également présente lors des débats. En décrivant le forum comme une simple «conversation», les organisateurs avaient pris garde de ne pas en faire le coup d'envoi formel d'une organisation de la «troisième voie» chère à Tony Blair. La nouvelle Internationale centriste mi-démocrate américaine mi-«New Labour» britannique n'est donc pas née hier à New York, au grand soulagement sans doute des proches de Jospin, chez qui ces initiatives auxquelles les Français ne sont pas associés semblent provoquer des poussées d'urticaire.
Reste que les participants ont appelé chacun à transposer de manière coordonnée sur la scène internationale les politiques menées au sein de leurs pays. «Les idées de cette troisième v