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ELECTIONS ALLEMANDES. «L'idée fixe du rival de Kohl».

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publié le 23 septembre 1998 à 10h18

«Libération» et Arte sont associés pour la couverture des élections

allemandes. Ce soir à 20h15, un reportage sur Gerhard Schröder signé Jean-François Ebeling qui présente ici son travail.

«Lui achèteriez-vous une voiture d'occasion?» Voilà le type de «une» qui fait mal: c'était un numéro de The Economist, à la fin du mois d'août. Celui qui en faisait les frais porte tous les espoirs du Parti social-démocrate (SPD) pour mettre un terme aux seize années de règne sans partage du chancelier Helmut Kohl. Gerhard Schröder est un curieux personnage. Ancien gauchiste, membre des jeunesses socialistes allemandes à la belle époque, il est, depuis, rentré dans le rang et dans la mécanique à produire des candidats chanceliers. Le porte-drapeau des sociaux-démocrates allemands se dépense sans compter dans une campagne à l'américaine, avec un seul souci constant, celui de ne choquer personne. Ni les ouvriers est-allemands, qui feront sa victoire ou sa défaite, ni les patrons de l'Ouest, ni la rive gauche parisienne, ni les conservateurs de son propre parti, ni les européens, ni les anti-européens" Du coup, Schröder ne vend qu'un programme minimal et reste ouvert à toute possibilité d'alliance, que ce soit avec les Verts ou avec les conservateurs. Peu importe: l'essentiel est d'atteindre enfin ce rêve absolu, la chancellerie" Un rêve qui lui avait valu d'être interpellé, par une soirée un peu trop arrosée, en 1982, parce qu'il hurlait, accroché aux grilles de ladite chancellerie: «Je veux