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Libération

Londres n'a plus peur de la rage. Les lois sur la quarantaine des animaux vont être réformées.

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publié le 24 septembre 1998 à 10h18

Londres, de notre correspondant.

Le gouvernement britannique est prêt à réformer les lois sur la quarantaine des animaux domestiques, vieilles de près d'un siècle, qui ont préservé le Royaume de la rage. Sur la base d'une étude de zoologistes et de scientifiques, la Grande-Bretagne, après avoir consulté des amoureux des bêtes, ne devrait plus obliger les animaux domestiques à passer six mois dans des refuges avant de poser les pattes au Royaume-Uni. Selon les propositions du rapporteur, le professeur Ian Kennedy, spécialiste du droit de la santé, cette réforme ne s'appliquerait, dans un premier temps, qu'aux animaux domestiques venant d'Europe ou de pays comme l'Australie qui n'ont jamais eu de cas de rage. Les pets (animaux domestiques) seraient munis d'un passeport spécifiant qu'ils ont été vaccinés contre la rage et qu'ils ont été examinés par un vétérinaire vingt-quatre heures avant leur arrivée. L'animal devra aussi avoir été désinfecté.

Microprocesseur. Contre les fraudes, le rapport propose que chaque pet importé soit muni, sous ses poils, d'un microprocesseur l'identifiant. Selon le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, Nick Brown, «la priorité du gouvernement est de préserver le pays de la rage, mais les cas sont quasi inexistants en Europe occidentale». Cette fin prochaine de la quarantaine, qui suscite, depuis des décennies, de vives passions au Royaume-Uni, a été bien accueillie par les défenseurs des animaux, qui ont toujours critiqué l'isolement des bêtes dans des