Hun Sen, le co-Premier ministre cambodgien et véritable homme fort
du pays, a échappé à un attentat à l'explosif au moment où il se rendait en voiture à la résidence du roi Norodom Sihanouk, à Siem Reap. La bombe, une roquette piégée et apparemment télécommandée, a explosé à une dizaine de mètres du convoi officiel. Deux passants, un jeune garçon et son père, ont été tués et deux autres blessés. La police a retrouvé sur le lieu de l'explosion trois autres roquettes intactes. «Ils ont voulu me tuer. C'est de toute évidence un attentat contre moi"», a réagi Hun Sen, sans préciser qui en sont les auteurs. Hun Sen a ensuite assisté à la session inaugurale de l'Assemblée nationale cambodgienne élue le 26 juillet, qui s'est tenue symboliquement à l'intérieur du célèbre temple d'Angkor Vat, haut lieu de l'histoire khmère. Cette réunion constitue la première étape vers une solution à la crise politique cambodgienne qui perdure depuis les élections législatives de juillet, s'accordent à dire des observateurs. Le Parti du peuple (PPC) de Hun Sen a remporté de scrutin, obtenant 41% des voix. Mais le prince Ranariddh et l'ancien ministre des Finances Sam Rainsy, les deux chefs de l'opposition, contestent les résultats du scrutin, entaché de fraudes selon eux. Sous l'impulsion du roi Sihanouk, ils se sont engagés vers un compromis. Une coalition bipartite est inévitable, mais ne serait pas bicéphale. Hun Sen serait le seul Premier ministre à gouverner. Les négociations portent aujour