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Libération

ELECTIONS EN ALLEMAGNE. La méthode Schröder en rade à Hanovre. Le bilan du rival de Kohl dans son Land de Basse-Saxe est très mitigé.

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publié le 25 septembre 1998 à 10h26

Hanovre, envoyée spéciale.

Une fanfare ouvre la marche. Un tourbillon de photographes sert d'escorte. Au centre du tumulte, Gerhard Schröder parade, tenant par la main sa nouvelle épouse, la toute blonde et toute frêle journaliste Doris Köpf. Le candidat social-démocrate a fait une entrée de pop-star dimanche dernier à Hanovre, pour son dernier meeting de campagne dans la capitale du Land de Basse-Saxe qu'il gouverne depuis 1990. Certainement pas pour défendre son bilan de ministre-président. Pas une fois il ne mentionne son Land dans son discours. Ses ambitions planent autrement plus haut: «Le choix qui se présente à cette élection, déclame-t-il, c'est un nouveau départ ou l'immobilisme. Un gouvernement dynamique ou bien continuer à s'asseoir sur les problèmes.»  «Période col roulé». Dans la foule, Erika, 57 ans, se pâme: «Schröder est comme un prophète. Il annonce des temps nouveaux. Je crois en lui.» Vieille militante du SPD, elle raconte être fascinée depuis qu'elle l'a vu la première fois, en 1971, alors qu'il n'était encore que président des Jusos, les jeunesses socialistes allemandes. «A l'époque, j'avais dit: il sera chancelier un jour.» Son mari confirme d'un hochement de tête: «C'était encore sa période col roulé.» «Je vais vous avouer quelque chose, reprend sa femme, groupie: moi, je l'appelle Gerdchen (mon petit Gerd).»

Cet engouement quasi mystique pour Schröder est d'autant plus curieux que son bilan en Basse-Saxe n'a rien de très glorieux. Schröder «a le bilan l